Après des études de lettres à l'Université de Lausanne, Pierre Centlivres quitte la Suisse pour connaître le vaste monde et obtient un poste d'enseignant en Guinée, alors dans l'effervescence de sa jeune indépendance. L'Afrique est un choc pour lui, il a besoin de comprendre, d'avoir des clés de lecture, ce qui l'incite à changer d'orientation. De retour en Suisse, il entreprend des études d'ethnologie auprès de Jean Gabus à l'Université de Neuchâtel. Son premier poste au Musée national de Kaboul lui fait connaître l'Afghanistan, il y rencontre sa femme Micheline, également ethnologue. Toute leur vie, ils auront une relation privilégiée avec ce pays. En 1974, il succède à Jean Gabus à la tête de l'Institut d'ethnologie de Neuchâtel, auquel il donnera un grand essor jusqu'en 1998. Pour P. Centlivres, se mettre à l'école de l'autre, en toute modestie, est une des clés de l'ethnologie.